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Ali, Sheraz (Eden Girls' Leadership Academy, Royaume-Uni)
Titre : L’enseignement de la langue ourdoue en Angleterre : Pédagogie Teach Like a STAR
Résumé : L’enseignement de la langue ourdoue en Angleterre a considérablement évolué, façonné par des approches pédagogiques novatrices visant à renforcer l’appréciation culturelle et la maîtrise linguistique des élèves. Ce résumé explore la mise en œuvre du cadre "Teach Like a STAR" à l’Eden Girls’ Leadership Academy de Manchester, en tant qu’étude de cas. Ce cadre intègre des méthodes interactives telles que la répétition chorale, les célébrations culturelles, la poésie, la musique et le cinéma pour impliquer activement les élèves dans l’apprentissage de la langue. Au cœur de cette approche se trouve l’enseignement de l’ourdou en tant que langue étrangère, incorporant des méthodologies diverses, des stratégies de développement curriculaire et l’intégration de la technologie pour soutenir les résultats des élèves. Des plateformes numériques comme Language Nut et Lingo Tech offrent des expériences d’apprentissage personnalisées, tandis qu’un contenu riche sur le plan culturel favorise le multilinguisme et la compétence interculturelle. Les enseignements tirés de ce modèle contribuent à des discussions plus larges sur les stratégies d’enseignement des langues, en mettant en lumière l’importance de l’immersion culturelle, des méthodologies pédagogiques innovantes et de la technologie dans l’amélioration de l’acquisition des langues et de la sensibilisation culturelle chez les apprenants dans des contextes éducatifs diversifiés.
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Hopf, Arian. PhD. (Université d'Heidelberg, Allemagne)
Titre : Ideologie linguistique de l'ourdou et l'identité pakistanaise
Résumé : Le Pakistan a été fondé en 1947 en tant qu’État séparé de l’Inde et a peiné à établir une identité autonome dès ses débuts. Il a été créé comme une patrie pour les musulmans de l’Inde indivise, englobant les provinces à majorité musulmane du nord-est et du nord-ouest. Cependant, de nombreux partisans du mouvement pour le Pakistan venaient de régions situées en dehors du territoire qui allait devenir le Pakistan, ce qui a entraîné des divisions internes peu après l’indépendance. Ainsi, la question de ce qui unit ce pays s’est posée immédiatement après 1947 et semble rester sans réponse jusqu’à aujourd’hui. Il ne fait aucun doute que l’islam a joué un rôle central dans la définition de l’identité pakistanaise. Toutefois, la catégorie politique de « musulman » était encore récente, et, peu après la partition avec l’Inde « hindoue », elle a perdu une partie de son attrait, tandis que les liens ethniques et linguistiques prenaient une importance croissante. Un autre aspect crucial de l’identité pakistanaise réside dans sa distinction d’avec l’Inde — un pays qui a hérité de la plupart des lieux géographiques liés à l’histoire musulmane du sous-continent. L’ourdou a été déclaré langue nationale du Pakistan, bien qu’elle ne fût pas parlée comme langue maternelle sur le territoire pakistanais, étant plutôt enracinée dans des régions comme Delhi et l’Uttar Pradesh, qui sont devenues partie de l’Inde. En dépit de l’accent mis par le Pakistan sur la distinction de son identité par rapport à l’Inde, il n’a jamais pu rompre totalement ses liens historiques et linguistiques avec son voisin — un dilemme que cet article cherche à analyser.
L’objectif principal de cet article est d’élargir le discours académique sur l’identité pakistanaise, qui reste souvent limité à la perspective étroite du Pakistan en tant qu’État islamique. Bien que l’importance de cet aspect soit indéniable, cet article vise à mettre en lumière des contre-récits qui étaient à la fois significatifs et présents dès les premières années de l’indépendance du Pakistan, remettant en question le méta-récit d’une identité exclusivement islamique. Dans ce contexte, l’ourdou était perçu comme un symbole ou l’essence de la culture indo-musulmane. Cependant, cela complique la distinction pourtant nécessaire d’avec l’Inde, puisque l’ourdou trouve ses racines dans l’Inde actuelle. Cet article explorera différents récits afin d’aborder ce dilemme.
Bibliographie :
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Jawed, Khalid, PhD. (Jamia Millia Islamia, Inde)
Résumé : Le roman ourdou au XXIe siècle
Kitada, Makoto, PhD. (University of Osaka, Japon)
Titre : Le Gulshan-e 'Ishq, "Le Jardin de l'Amour" de Nusratī : Un roman d'amour en ourdou dakanī du XVIIe siècle
Résumé : Le Gulshan-e 'Ishq (Jardin de l'Amour), un roman d'amour (mathnavī) écrit en 1658 par Nuṣratī (décédé en 1674), poète de cour du royaume de Bijapur dans le Deccan au XVIIe siècle, est considéré comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature ourdoue ancienne (dakanī). Cette œuvre romanesque fut dédiée au mécène du poète, le jeune roi 'Alī 'Ādil Shāh II (règne 1657-1672). Elle narre les aventures d'un jeune homme, Manohar, parti en quête de Madhumālatī, une femme aperçue dans un rêve. Cette dame onirique — qui, vers la fin du récit, se transforme en oiseau — symbolise clairement son âme.
Au cours de ses voyages à travers des contrées étrangères, le jeune héros, Manhar, fait face à des événements extraordinaires et acquiert de précieuses expériences de vie. Le roman semble avoir été conçu comme un Bildungsroman, illustrant la croissance et le développement d'un jeune homme, probablement destiné à l'éducation du jeune mécène du poète. Le texte comprend une liste exhaustive de noms de lieux connus à travers le monde à cette époque. Les paysages que Manhar traverse s'alignent sur le concept des sept climats (haft iqlīm), une théorie cosmographique répandue dans la culture islamique. En fait, certains passages s'apparentent à la littérature dite des Merveilles ('ajā'ib).
Bien que l'objectif principal de Nuṣratī en composant ce roman fût de divertir et d'encourager le jeune prince, son texte offre parfois des aperçus inquiétants des réalités sociales contemporaines du royaume de Bijapur. À cette époque, le royaume faisait face à des menaces militaires croissantes de la part de ses voisins, et le poète était probablement conscient de son effondrement imminent. Malgré la fin heureuse du roman, les lamentations des amants tout au long de l'histoire peuvent servir de prémonitions à la catastrophe qui s'approchait du royaume.
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Li, Fangda, PhD. (Guangdong University of Foreign Studies, Chine)
Title:Une analyse de la communication et de l'influence des histoires chinoises dans la littérature ourdoue moderne
Résumé: Projet phare de l'initiative « la Ceinture et la Route », la construction du corridor économique Chine-Pakistan a posé de nouvelles exigences pour le lien culturel et interpersonnel entre les deux pays. Cet article se concentre principalement sur la forme et le sujet des histoires chinoises dans la littérature ourdoue moderne, et étudie leur circulation et leur influence dans la société pakistanaise. Partant des anciens échanges culturels régionaux, cet article se concentre sur les histoires chinoises, notamment celles incarnées dans la poésie progressiste ourdoue et la littérature de récits de voyage, ainsi que sur la traduction d'œuvres chinoises au Pakistan. Les histoires chinoises largement diffusées reflètent généralement l'inquiétude de la société pakistanaise pour la révolution socialiste et la modernisation de la Chine, et reflètent la pensée et les exigences de ses cercles intellectuels pour le développement de leur pays. L'analyse de cet article vise à fournir une base théorique et une stratégie correspondantes pour la traduction et la diffusion de la littérature chinoise au Pakistan.
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Szitar, Kristof (Université de Lausanne, Université de Yale/ Suisse, Etats-Unis)
Titre : Dictionnaires et diatribes : enjeux philologiques, esthétiques et stylistiques à l’époque moghole
Résumé : Cet article examine le contexte historique et intellectuel d’un débat majeur qui éclata à la suite de la publication par Mirza Ghalib du Qatiʿ-e Burhan (Fr. L’exécution de Burhān), une œuvre critique portant sur le lexique douteux du dictionnaire antérieur et très influent Burhan-e Qatiʿ (Fr. La preuve décisive). Compilé par un émigré iranien nommé Burhan à la cour d’Abdullah Qutbshah à Golconde, le Burhan-e Qatiʿ devint un point central de controverse linguistique. La critique acerbe de Ghalib suscita une série de réponses de la part d’intellectuels persanophones du sous-continent, déclenchant un débat plus large sur l’autorité linguistique et la légitimité stylistique. Ce dictionnaire attira également l’attention de Khan Arzu, le principal philologue de l’Inde moghole tardive, qui l’aborda dans ses propres réflexions savantes. Ces controverses se développèrent en parallèle à l’émergence de la philologie et de la linguistique comparée comme disciplines académiques, incarnées notamment par Sir William Jones et Anquetil du Perron. Alors que les échanges intellectuels entre ces figures européennes ont largement retenu l’attention des chercheurs, les débats esthétiques et stylistiques entre philologues, poètes et théoriciens littéraires sud-asiatiques restent encore largement négligés. Par une analyse intertextuelle de ce débat, cet article soutient que les polémiques suscitées par la critique de Ghalib révèlent des transformations linguistiques, esthétiques et poétiques majeures dans l’Inde moghole tardive. En examinant ces échanges intellectuels, on accède à une compréhension renouvelée des principes stylistiques et esthétiques qui ont façonné la culture littéraire de l’époque. Cette étude met particulièrement en lumière la manière dont les conceptions changeantes de la philologie, de l’autorité linguistique et du goût littéraire ont contribué à l’essor de la poétique ourdoue. En abordant ce débat dans une perspective multilingue, l’article souligne l’imbrication des traditions littéraires persane et ourdoue, offrant ainsi une lecture plus fine des dynamiques évolutives de la production littéraire en Asie du Sud aux XVIIIe et XIXe siècles, tout en affinant notre compréhension des processus concomitants de formation du canon littéraire.
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Yuhang, Yuan, PhD. (Université des Études Étrangères de Pékin, Chine)
Titre : Approches dans l'Enseignement de la Langue Ourdoue et les Études Littéraires en Chine : Une Perspective Historique et Contemporaine
Résumé : Cette communication explore l'histoire et l'évolution de l'enseignement de la langue ourdoue et des études connexes en Chine. Il met en lumière l'établissement des programmes d'ourdou au sein des universités chinoises, examinant les étapes clés qui ont façonné le curriculum et les initiatives de recherche. De plus, il analyse les nouveaux modes d'enseignement et de recherche de la langue ourdoue, en soulignant l'intégration de l'éducation linguistique avec les études régionales et les approches pédagogiques contemporaines. La discussion inclut des méthodologies innovantes et le développement de manuels conçus pour répondre aux besoins évolutifs des apprenants. En outre, l'article souligne les échanges culturels facilités par l'éducation en langue ourdoue, considérant l'influence de la littérature ourdoue sur le milieu universitaire chinois. Il aborde l'importance des études de littérature ourdoue, particulièrement les efforts de traduction des œuvres littéraires ourdoues en chinois et leur impact sur l'échange culturel. En explorant ces aspects, cette étude souligne l'importance d'une approche multifacette de l'enseignement de l'ourdou, favorisant une appréciation plus profonde de la langue et de son riche patrimoine littéraire en Chine.
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